Voici le début du travail: Franck avait écrit le début de ce poème qu'il m'a confié sans me donner d'explication ou d'indication. L'idée était la suivante: rechercher une mise en image en essayant d'interpréter moi-même certains éléments du texte sans guide de lecture...
Si personne jamais
N'avait vu son visage
Éclairé par la vie
(pas même la plus intime abeille
enivrée de pollen)
C'est qu'elle avait
L'ombre pour parure
Un nuage de cheveux orageux
Et dans ses yeux d'averse
Le reflet d'une absence
Les jeunes mères, Petite, égrainent les fillettes
Elle regardait passer
Les lents corps élastiques
Des kangourous femelles
Sous fenêtre de nuit
Où ténu vacillait son coeur millimétré
"Il est trop tôt, disait-Elle
Pour me partir déjà."
Mais les longs marsupiaux
Martelaient en silence
Les boyaux de la ville
Le kangourou, Petite, n'a pas de cri
Lumière vierge des jours d'hiver
Elle déserta l'abri sans âme
De ses foulées premières
"Qu'est devenu la chaleur de mon sang,
L'embryon de ma vie, mon pelage voisin?"
(... to be continued!)
Série d'illustrations provisoires, recherche d'écriture graphique.
" Les jeunes mères, Petite, égrainent les fillettes"
"C'est qu'elle avait
L'ombre pour parure
Un nuage de cheveux orageux
Et dans ses yeux d'averse
Le reflet d'une absence"
"Si personne jamais
N'avait vu son visage
Éclairé par la vie
(pas même la plus intime abeille
enivrée de pollen)"
"Elle regardait passer
Les lents corps élastiques
Des kangourous femelles
Sous fenêtre de nuit
(...)
Mais les longs marsupiaux
Martelaient en silence
Les boyaux de la ville"
"Elle regardait passer
Les lents corps élastiques
Des kangourous femelles
Sous fenêtre de nuit
Où ténu vacillait son coeur millimétré"
"Le kangourou, Petite, n'a pas de cri"