L'intervention de Malte Martin et Agrafmobile entendait questionner les citadins, les interroger sur la valeur des espaces publics et la manière dont ils sont investis. Pour leur intervention, ils avaient justement choisi les places publiques un peu mortes de Caen: la place St Sauveur encombrée de bagnoles, la place st martin qui n'est qu'un carrefour automobile et la place du théâtre qui est toujours un peu vide et balayée de froides bourrasques de vent...(comme le jour de l'installation). Des volumes cubiques en carton formaient des lettres, des mots: "à Caen même", l'ensemble se présentant un peu comme un parcours: le "à" sur la place St Sauveur, le reste devant le théâtre.
Agrafmobile à caen-même, c'était inespéré!
"Ah! Quand même!" donc.
Je craignais que le vent et la flotte n'abime cette fragile installation, je me disais qu'elle serait rapidement taguée, customisée (le carton blanc, c'était trop tentant), mais je ne me doutais pas qu'elle serait détruite, ravagée dès le premier soir.
J'ai juste eu le temps d'aller jeter un coup d'oeil sur place et tirer des photos avant le vernissage. Le lendemain, les installations étaient complètement saccagées, les cartons défoncés et remisés sur le bord de la route attendant le passage de la benne...
Incompréhension? Plaisir malin de la destruction?
Caen, ville détruite à 80% il y a 60 ans, ville de la tripe, ville du bizness du souvenir de la guerre. Ville de ploucs?
Je ne dirais pas "ah, quand même! " mais "à quand...?"
C'est Caen même pas top... LPP
RépondreSupprimerL'aventure de la semaine dernière vraiment bien résumée...
RépondreSupprimerdommage c'était très bien
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